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Thé Ou Chocolat ?

  • : Le Salon de Mrs Tea
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Le Bottin

Tea - Tine .

Un autre univers...

Muffins Chauds

29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 15:06


Juste quelques lignes pour marquer d'une pierre blanche cette nouvelle année ! Que l'inspiration, le temps et le désir  animent à nouveau ma plume ... et vous donne à vous tous le plaisir de continuer à faire vivre votre jardin sur overblog et ailleurs !
Tendresse


goutte-d-eau.jpg

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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 13:01

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  • Elle : Apprend-moi !
  • Lui : Le parfum de ses cheveux m’enivre…
 
  • Elle : Ah ! Qu’il est doux de le  regarder tracer avec tant de délicatesse !
  • Lui : Le contact de son épaule…
 
  • Elle : Je sens son souffle sur mon visage !
  • Lui : La chaleur de sa cuisse contre la mienne me chavire le cœur …
 
  • Elle : Doux frissons !
  • Lui : Et pourtant ma main ne tremble pas …
 
  • Elle : sa main tenant la mienne si légère et si puissante à la fois !
  • Lui : Ma tendre muse ! Le crayon court sur le papier…
 
  • Elle : son bras frôle mes seins s’en rend-il compte ?
  • Lui : L’inspiration ne se tarie jamais lorsqu’elle est près de moi !
 
  • Elle : Je n’ose bouger si l’on nous voyait !
  • Lui : Sa main dans la mienne abandonnée paume contre paume…
 
  • Elle : Indécence de nos cheveux entremêlés …
  • Lui : Pitié qu’elle ne bouge pas !
 
  • Elle : Seigneur ! Faites que cet instant ne finisse jamais !
  • Lui : Dieu que je l’aime …
 
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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 21:28







Tu m'aimes ?



Elle avance la main vers son bras et délicatement du bout du doigt elle redessine le contour de son tatouage.


Tu m'aimes dis ?


Ce symbole tribal noir lui semble toujours aussi étrange, elle essaie de percer son mystère en caressant sa peau.

Elle cherche, tel un chamane, la vibration qui pourrait lui ouvrir la porte de son âme.


Dis-moi que tu m'aimes !

 

Elle sourit en posant ses lèvres humides prêtes à offrir un baiser. Le contact sur son bras le fait frissonner. Elle sent ce long frisson traverser sa bouche, elle passe les bras autour de son cou et lui susurre de nouveau à l'oreille :


Tu m'aimes ?

 

Elle le sent rougir, il reste toujours silencieux à ce petit jeu agaçant. Pourquoi toujours ce besoin de poser des mots ? Malgré sa certitude de son amour pour elle, ce besoin de confirmation verbale la taraude.


Allez ! Dis le moi !


C'est si bon de s'entendre dire des mots doux, elle vieillit et pourtant cette soif de minauderie ne se tarie jamais. Les nombreuses années de mariage n'y font rien, elle se sent toujours comme une adolescente transie lorsqu ‘elle regarde son époux. Elle a tant d'amour pour lui ! Le quotidien, les soucis, les peines, n'ont pas réussit à égratigner ses sentiments.


Tu m'aimes ?

 

Elle rit devant l'air sérieux qu'il affiche, lui si jovial. Ses taquineries le mettent toujours aussi mal à l'aise. Contre vents et marées, il s'obstine à lui cacher ses soucis, son mal être, fier de ne pas lui faire subir ses problèmes, gardant pour lui tous ce qui pourrait la contrarier. Elle aimerait tant partager avec lui, la douleur qu'elle voit passer sur son visage, parfois, furtivement.

 

Je sais que tu m'aimes,  dis-le moi !

 

Elle frotte le nez sur son cou, enfouie son visage et s'enivre de son odeur. Il ne répondra pas, il ne répond jamais ! Mais elle connaît l'issue de ce doux harcèlement. Une onde de plaisir la submerge, ils sont seuls dans la maison, leur fils ne reviendra pas avant la fin de l'après-midi et elle se sent d'humeur coquine.


Vas-tu me le dire enfin ?

 

Elle rit à gorge déployée et plonge son regard dans ses yeux verts. Il est si beau ! Combien de fois a -t-elle tremblé de le perdre sous le regard insistant de femmes qui les croisaient. A l'approche de la quarantaine, les traits de son visage s'affermissent et cette beauté mature la fait chavirer. Sa présence, son charme, séduit tous ceux et toutes celles qui l'approchent. Elle se sent fière et à la fois si jalouse.


Tu m'aimes comment ?

 

Il l'écarte de lui avec douceur, mets les mains sur ses épaules, et la regarde. Elle sent sa chaleur la pénétrer, délicieux vertige, la tête lui tourne et comme dans un brouillard, elle fixe ses lèvres qui s'entrouvrent. C'est comme dans un film désynchronisé, ses lèvres s'agitent, les mots se forment et le son semble décalé...


Je t'aime, oui, mais pas tous les jours !

 

Le Vésuve ! Pourquoi d'un seul coup l'image du Vésuve lui vient-elle à l'esprit ? Vieux souvenir de leur dernier voyage en Italie. Un guide au fort accent, passionné par son sujet, leur faisant  partager l'émotion de l'instant T de l'éruption volcanique dévastatrice. Les images d'horreur et de panique défilent dans sa tête, encore plus réelle qu'au pied de cette terrible montagne. Les cris, les hurlements, les gens qui courent, s'appellent, se cherchent dans la grisaille des cendres,les pierres enflammées. Ceux qui restent paralysés par la peur, ceux qui tombent à genoux sur le sol, dans une ultime génuflexion implorant le ciel. Ce chien qui aboie contre les éléments, cette femme qui sert son bébé dans ses bras, l'air hagard, ne sachant plus si elle doit fuir ou pleurer.

La température de la chambre a soudainement monté, la couleur des murs semble virer au rouge, une vague gigantesque  de lave en fusion la menace, tel un tsunami.


Silence, obscurité.         

 

Elle  se sent secouer violement par les épaules. Elle fixe les pores de la peau des mains, des bras, du visage qu'elle croyait connaître. Ce regard vert, autrefois si doux, la transperce.

Pourquoi a-t-elle soudainement si froid...


 

 

 

 

 


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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 15:23


Au saut du lit, les mots se sont bousculés dans ma tête...



Il suffit parfois "d'une phrase" entendue au hasard d'une conversation, pour que l'envie irrépressible de tremper à nouveau sa plume dans l'encrier vous submerge...



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17 janvier 2008 4 17 /01 /janvier /2008 20:46

Un texte retrouvé au fond d'un tiroir,inspiré par un tableau envoyé par my  Dear Lord Ikkar... Je vous l'offre pour la nouvelle année!
Tendresse
Mrs Tea.





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Elle se tenait là, alanguie dans la lumière, posant comme une vestale.
Consciente de sa nudité, au travers de ses voiles. Le visage incliné, semblant observer ces oisillons picorant le sol.
 Fausse soumission ! 
Les seins dressés, le souffle court ! Guettant du coin de l’œil, un geste de ma part, qui d’esclave, la placerait au rang de maîtresse. Peau nacrée et  chevelure fauve, vierge aux courbes voluptueuses. Si sûre du pouvoir de ses sens, elle savait déjà qu’elle partagerait ma couche. Non pas pour une nuit, comme toutes les autres ! Mais pour la vie…
 
 
 

 

 

 

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17 janvier 2008 4 17 /01 /janvier /2008 20:30
BONNE ANNEE  
AFRIKAANS gelukkige nuwejaar
ALBANAIS Gëzuar vitin e ri
ALLEMAND ein gutes neues Jahr / prost Neujahr
ALSACIEN e glëckliches nëies / güets nëies johr
ANGLAIS happy new year
ARABE عام سعيد (aam saiid) / sana saiida
ARMÉNIEN shnorhavor nor tari
AZERI yeni iliniz mubarek
BAMBARA bonne année
BAS-SAXON gelükkig nyjaar
BASQUE urte berri on
BENGALI subho nababarsho
BERBÈRE asgwas amegas
BETI mbembe mbu
BIÉLORUSSE З новым годам (Z novym hodam)
BIRMAN hnit thit ku mingalar pa
BOBO bonne année
BOSNIAQUE sretna nova godina
BRETON bloavezh mat / bloavez mad
BULGARE честита нова година (chestita nova godina)
CANTONAIS sun lin fi lok / kung hé fat tsoi
CATALAN bon any nou
CHINOIS xin nian kuai le / xin nian hao
CORÉEN seh heh bok mani bat uh seyo
CORSE pace e salute
CRÉOLE ANTILLAIS bon lanné
CRÉOLE GUADELOUPÉEN bonne année
CRÉOLE GUYANAIS bon nannen / bon lannen
CRÉOLE HAITIEN bònn ané
CRÉOLE MARTINIQUAIS bon lanné / bonanné
CRÉOLE MAURICIEN banané
CRÉOLE RÉUNIONNAIS bone-érèz ané
CRÉOLE SEYCHELLOIS mon swet zot la bonn anen
CROATE sretna nova godina
DANOIS godt nytår
DARI sale naw tabrik
ESPAGNOL feliz año nuevo
ESPÉRANTO felicxan novan jaron
feliæan novan jaron (police
Times SudEuro)
ESTONIEN head uut aastat
FÉROÏEN gott nýggjár
FINNOIS onnellista uutta vuotta
FLAMAND gelukkig Nieuwjaar
FRANCIQUE LORRAIN Proscht nei Johr / Beschte Wìnsch fer's neije Johr
FRISON lokkich neijier
FRIOULAN bon an
GAÉLIQUE D'ÉCOSSE bliadhna mhath ur
GAÉLIQUE D'IRLANDE ath bhliain faoi mhaise
GALICIEN feliz aninovo
GALLO Bónn anaèy
GALLOIS blwyddyn newydd dda
GÉORGIEN გილოცავთ ახალ წელს (gilocavt akhal tsels)
GREC kali chronia / kali xronia
eutichismenos o kainourgios chronos (nous vous souhaitons une bonne année)
GUJARATI sal mubarak / nootan varshabhinandan
GUARANÍ rogüerohory año nuévo-re
HAWAIIEN hauoli makahiki hou
HÉBREU shana tova
HINDI nav varsh ki subhkamna
HMONG nyob zoo xyoo tshiab
HONGROIS boldog új évet
INDONÉSIEN selamat tahun baru
ISLANDAIS farsælt komandi ár
ITALIEN felice anno nuovo, buon anno
JAVANAIS sugeng warsa enggal
JAPONAIS akemashite omedetô
KABYLE asseguèsse-ameguèsse
KANNADA hosa varshada shubhaashayagalu
KAZAKH zhana zhiliniz kutti bolsin
KHMER sur sdei chhnam thmei
KIRUNDI umwaka mwiza
KURDE sala we ya nû pîroz be
LANGUEDOCIEN (OCCITAN) bona annada
LAO sabai di pi mai
LATIN felix sit annus novus
LETTON laimīgu Jauno gadu
LIGURE feliçe annu nœvu / feliçe anno nêuvo
LINGALA bonana / mbula ya sika elamu na tonbeli yo
LITUANIEN laimingų Naujųjų Metų
LUXEMBOURGEOIS e gudd neit Joër
MACÉDONIEN Среќна Нова Година (srekna nova godina)
MALAIS selamat tahun baru
MALGACHE arahaba tratry ny taona
MALTAIS is-sena t-tajba
MAORI kia hari te tau hou
MARATHI navin varshaachya hardik shubbheccha
MONGOL shine jiliin bayariin mend hurgeye (Шинэ жилийн баярын мэнд хvргэе)
MORÉ wênd na kô-d yuum-songo
NDEBELE umyaka omucha omuhle
NÉERLANDAIS gelukkig Nieuwjaar
NORVÉGIEN godt nyttår
OCCITAN bona annada
OURDOU naya saal mubarik
OUZBEK yangi yilingiz qutlug' bo'lsin
PACHTO nawe kaalmo mobarak sha
PERSAN sâle no mobârak
POLONAIS szczęśliwego nowego roku
PORTUGAIS feliz ano novo
PROVENÇAL bòna annada / bono annado (provençal rhodanien)
ROMANCHE bun di bun onn
ROMANI baxtalo nevo bersh
ROUMAIN un an nou fericit / la mulţi ani
RUSSE С Новым Годом (S novim godom)
SAMOAN ia manuia le tausaga fou
SANGO nzoni fini ngou
SARDE bonu annu nou
SERBE srećna nova godina
SHIMAORÉ mwaha mwema
SHONA goredzwa rakanaka
SINDHI nain saal joon wadhayoon
SINHALA suba aluth avuruddak vewa
SLOVAQUE stastlivy novy rok
SLOVÈNE srečno novo leto
SOBOTA dobir leto
SOMALI sanad wanagsan
SRANAN wan bun nyun yari
SUÉDOIS gott nytt år
SUISSE-ALLEMAND es guets Nöis
SWAHILI mwaka mzuri / heri ya mwaka mpya
TAGALOG manigong bagong taon
TAHITIEN ia orana i te matahiti api
TAMOUL iniya puthandu nalVazhthukkal
TATAR yaña yıl belän
TCHÈQUE šťastný nový rok
TELUGU nuthana samvathsara subhakankshalu
THAI สวัสดีปีใหม่ (sawatdii pimaï)
TIBÉTAIN tashi délek
TURC yeni yiliniz kutlu olsun
UDMURT Vyľ Aren
UKRAINIEN Z novym rokom
VIETNAMIEN Chúc Mừng Nǎm Mới / Cung Chúc Tân Niên / Cung Chúc Tân Xuân
WALLON (orthographe à betchfessîs) bone annéye / bone annéye èt bone santéye
WOLOF dewenati
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20 juillet 2007 5 20 /07 /juillet /2007 03:03

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Le temps d’ouvrir l’appartement et déjà Charles la plaquait au mur pour lui arracher ses vêtements. Jamais réconciliation n’       avait été aussi frénétique, aussi passionnée. Ramsès, réveillé par leur arrivée suivit, avec peine, la piste des vêtements. Mais, outré par les bruits incongrus qui sortaient de la chambre sa maîtresse, il se drapa dans sa fierté de persan et s’éloigna dignement de cette agitation, et de ces odeurs de phéromones, détestables pour un chat castré.
Leurs corps en sueur s’entremêlaient, se collaient, se pénétraient. des vagues de plaisirs les noyaient. ils sombraient dans les zones les plus profondes et les plus obscures du désir. ils suffoquaient, leur rythme cardiaque aurait fait exploser un stéthoscope.
A bout de souffle, exténués, vidés de toute leur énergie, leurs voix s’unirent dans un ultime cri de plaisir orgasmique ressemblant étrangement à d’un hurlement mortel.
 
Charles contemplait son reflet dans le miroir de la salle de bains le sourire au lèvres. il était plutôt satisfait de son rasage. depuis des années il utilisait un rasoir à main pour la précision et la netteté du résultat. il frisait la compulsion pour ce qui était de son physique, son apparence.
Un nuage d’après rasage et il enfila une chemise parfaitement repassée.
Ah ! Quelle nuit. Kim s’était vraiment surpassée en sensualité. Elle reposait sur le lit, splendide dans sa nudité, dans une attitude lascive qu’il affectionnait particulièrement. Il s’approcha du lit et s’assit pour la regarder. sans ses lentilles l’image de kim était un peu floue bien sûr mais il connaissait chaque trait de son visage, chaque ligne de son corps. en fait, Kim était la seule femme qui remplissait sa vie, son esprit, son être, son amour pour elle était comme une prison vivante dont il ne pouvait s’évader. il se pencha vers elle et lui murmura à l’oreille « dis Kim tu veux bien m’embrasser ? »
Le silence de Km lui procura un regain de plaisir, il sourit et se dirigea vers la porte d’un pas décidé, heureux.
Le champ libre, Ramsès en profita pour se hisser sur le lit près de sa maîtresse. surpris par la froideur de son corps, il renifla le visage de Kim. une longue balafre fendait sa gorge comme un sourire. un liquide chaud et âcre s’était écoulé de la  plaie béante que Ramsès lécha
consciencieusement.   Fatigué, il s’assoupit roulé en boule contre le flan de sa maîtresse chérie pour la réchauffer jusqu’à ce qu’elle se réveille…
                                        (fin)
 
 
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10 juillet 2007 2 10 /07 /juillet /2007 22:01

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Ah ! Bravo Kim, à moins d’avoir fait de la chirurgie au laser, ses lunettes doivent ressembler à des tessons de bouteille maintenant. Complètement démoralisée, elle attrape le premier jean qui lui tombe sous la main, une chemise et une grande écharpe en soie. Elle enrage, elle aurait pu dormir jusqu’à midi, au lieu de ça, elle avait perdu son temps à se préparer pour un rendez-vous qui tournerait au cauchemar.
 L’espace d’un instant, l’idée de se réfugier sous la couette l’effleura, mais la perspective d’une balade place des Vosges, la décida à aller jusqu’au bout de l’aventure. Après tout, il faisait beau, pourquoi ne pas en profiter. Et puis, flâner seule sous la couette, lui rappelait trop Charles et leurs ébats amoureux sous l’œil réprobateur de Ramsès. Un baiser sur la truffe du persan endormi et elle dévala les escaliers, les cheveux encore humides, un vieux sac à dos sur l’épaule
Voilà plus d’une heure qu’elle attendait à la terrasse de ce café, ses cheveux avaient eu le temps de sécher.
- Bigleux et mufle.
La rage commençait à monter.
-  Kim ? 
Prête à riposter violement, elle se retourna pour faire face au goujat qu’elle attendait de pied ferme. 
- Charles? Mais qu’est-ce que …
- Je peux m’asseoir ? À moins que tu n’attendes quelqu’un ?
 
 Partagée entre la joie de le retrouver et la crainte de voir surgir son « rendez-vous », Kim bafouilla quelque chose d’inaudible que Charles prit pour un acquiescement. Il commanda deux Vodka sans rien lui demander. Cette façon qu’il avait de toujours savoir ce qu’elle désirait la décontenançait. Même lorsqu’ils faisaient l’amour, l’impression qu’il lisait dans ses pensées l’avait d’abord dérangée puis ravie. Incapable de prononcer un mot, ils attendirent le garçon de café puis sirotèrent lentement leur verre en se regardant les yeux dans les yeux. Etait-ce l’effet de l’alcool ou la présence de Charles ? Kim sentait une douce chaleur l’envahir, de redoutables picotements le long de son épine dorsale lui confirmèrent que la vodka n’avait rien à voir à l’affaire !
- Je suis vraiment désolée pour le  « Kama Sutra ».
 Charles posa un doigt sur lèvres pour lui imposer le silence. Le contact de sa peau la fit frissonner. Il paya l’addition et se leva.
- Tu viens ?
Pendant une fraction de seconde, elle pensa à l’homme qu’elle attendait. Silencieusement, elle le remercia de ne pas être venu au rendez-vous. Sans lui, qui sait si elle aurait eu l’opportunité de rencontrer Charles.
                          (à suivre)
cliquer pour écouter la lecture par Mrs Tea
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7 juillet 2007 6 07 /07 /juillet /2007 02:52
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Combien de baisers avait-elle bien pu donner entre la maternelle et le CM2 ? Prise d'un fou rire, elle s'étrangle avec sa dernière bouchée de biscotte, une rasade de thé et elle se jette à corps perdu dans la salle de bain.
 
Nous y voilà, jouissif de retrouver le champ de bataille après une si longue absence. Après avoir jeté son magnifique exemplaire du « Kama soutra » version intégrale, reliée en cuir et doré sur tranche, à la tête de Charles, elle n'avait fait que passer brièvement sous sa douche sans même se regarder dans le miroir. Pour l'instant, le nez collé sur la glace, elle fait le bilan du désastre. Points noirs, cernes, paupières gonflées, teint brouillé ! Faire brûler un bâton d'encens sur l'hôtel de ses ancêtres serait peut-être plus efficace que tous les produits de beauté entassés sous son lavabo.
Après une grimace des plus désopilante, elle laisse glisser sa nuisette sur ses chevilles et se décide à prendre une bonne douche pour se remettre les idées en place et effacer les méfaits de la nuit. L'eau ruisselle sur son corps longiligne, elle a beau faire fi des régimes et se gaver de n'importe quoi, elle ne prend pas un gramme, injustice divine. Elle se savonne avec vigueur au gant de crin jusqu'à faire rougir sa peau, shampooine ses cheveux et se rince à l'eau presque froide pour se donner un peu de vitalité .La tête enrubannée d'une serviette de toilette et vêtue de son lourd peignoir blanc, elle commence les travaux de rénovation. Tout y passe crèmes huiles et onguents en tous genres, fond de teint, fard, crayons, mascara, il ne lui faut pas moins d'une heure pour se sentir à peu près satisfaite du résultat.
 
Sus à la penderie ! Elle règle sa radio sur NRJ et chante à l'unisson avec le chanteur de Simple Plan « Welcome to my life ! ». Ah ! Ça, bienvenue dans ma vie, c'est le moins qu'on puisse dire. Une vraie catastrophe ambulante. Comment avait-elle pu s'amouracher ainsi aussi vite d'un homme, un vrai mystère. Et surtout comment avait-elle pu tout gâcher dans un mouvement d'humeur. Jamais elle n'avait autant souffert de l'absence d'un homme, elle ne savait pratiquement rien de lui, sauf que sa présence, sa voix, son corps, lui étaient déjà indispensable et que les soirées à palabrer sans fin avec lui étaient un vrai délice. Depuis son accès de colère, elle avait passé son temps à vérifier que son portable était bien chargé, mais Charles n'avait pas appelé. Elle avait dormi, bu plus que de raison. Elle était bien trop fière pour faire le premier pas. Mais quand allait-elle, enfin, apprendre à se contrôler ? Ses accès de violence et de colère lui avaient déjà joué bien des tours. Cette fois, c?était bien plus grave, pour la première fois de sa vie elle était amoureuse?
Elle reprit tant bien que mal le cours de ses pensées. Le rendez-vous. Voyons voir, un vague souvenir lui revint de la dernière section de maternelle. Un baiser innocent sur la bouche d'un petit bambin dans la cour, juste avant le spectacle de fin d'année. Sourire ! Non, celui-là s'appelait Clément, ils avaient fait toute leur scolarité ensemble et étaient devenus de bons amis. A moins que? Fronçant les sourcils, Kim essaya de se rappeler désespérément.
 C'était au cours d'une sortie en forêt, elle s'était éloignée du groupe suivi par un garçon de l'école. Plutôt timide et bigleux, elle l'avait coincé contre le tronc d'un arbre pour lui faire peur.
 - Pourquoi tu me suis, toi ? 
 Il s'était recroquevillé comme un escargot dans sa coquille terrorisé par Kim qui le dominait d'une tête.
 - Alors ? Tu vas parler ou je te baisse le pantalon et j'appelle mes copines ?
Derrière ses lunettes aux verres épais, les yeux du garçon s?embuèrent de larmes.
- Et voilà qu'il chiale maintenant, mais qu'est-ce qui m'a fichu un abruti pareil ! Tiens prends mon mouchoir.
 Le garçon s'essuya les yeux, ses lunettes et se moucha le nez par la même occasion.
- Kim ? 
- Quoi ? 
- Tu veux bien m?embrasser ? 
- Quoi ? Tu plaisantes, non mais ! Tu t'es regardé petit morveux ? Et puis la maîtresse doit nous chercher, allez viens ! 
 Elle ne sait même plus pourquoi elle l'avait embrassé sur la bouche, avant de le prendre par la main et de courir avec lui pour rejoindre la classe.
C'est drôle, elle avait totalement oublié cette histoire sans importance. D'ailleurs, elle n'avait pas souvenir d'avoir revu ce garçon les années suivantes. Elle n'avait jamais su son prénom, se pourrait-il que ce soit lui ?

                       ( à suivre)

              

 


 

 

 

 

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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 02:44

 

 

 

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Bip ! Bip ! Bip ! Kim ouvre un œil et jette son oreiller sur ce satané réveil. Elle s’étire et baille à s’en décrocher la mâchoire et s’extirpe péniblement de son lit. Enroulée dans sa couette, elle titube en direction de la cuisine, son persan noir et blanc collé à ses jambes.
-  Minute Ramsès ! 
 Elle met en route la bouilloire électrique et ouvre le placard.
- Alors ? Earl Grey, Tuo Cha, Lapsang Souchon, thé au jasmin. Qu’en pense-tu Ramsès ? Hum ! Jasmin. Et avec ça, biscottes, biscottes ou biscottes ? 
Comme elle regrette le temps où Charles lui apportait des croissants et des petits pains au chocolat, enfin !
 
Clac ! La bouilloire fume. Kim ébouillante sa théière soigneusement et la vide dans l’évier, une dose de thé pour la théière, une dose de thé pour elle, et l’eau par-dessus. Zut, elle est bouillante, elle devrait frémir seulement, si sa grand-mère la voyait ! Tant pis, pas le temps de faire un rituel du thé. Sur son plateau en bambou elle dispose la théière, la tasse, les biscottes, un reste de confiture et une plaquette de beurre prise à la volée dans le réfrigérateur. Chargée du plateau, elle escalade Ramsès, s’emmêle dans la couette tombée par terre, rétablit l’équilibre et arrive sur un pied dans le petit salon.
 
Ça commence bien ! Quelle idée aussi de se lever aux aurores un week-end. Evidement c’est pour la bonne cause, premier rendez-vous avec un homme depuis sa rupture avec Charles. Quinze jours de célibat ça suffit, mais de là à s’inscrire sur « les copains d’abord » il fallait vraiment être désespérée. Que lui était-il donc passé par la tête ce soir là ? Dernière page d’un roman, rien à la TV, plus de DVD, une nuit entière sur Internet arrosée d’une bouteille de Vodka, et la voilà entraînée dans une histoire à dormir debout.
 
 Un certain Bertrand l’avait contactée la nuit même, lui déclarant avec flamme qu’elle avait changé toute sa vie, en lui donnant son premier baiser. Trop embrumée par les vapeurs d’alcool, elle avait accepté un rendez-vous le week-end suivant dans un bar du Marais. Depuis, elle avait beau se creuser les méninges, se gratter la tête, fouiller dans les cartons de son dressing pour retrouver les vieilles photos de classe, elle n’avait aucune idée de qui était ce garçon…
                                                                         (à suivre)
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